Une transhumance, des transhumances…

L’étymologie du terme « transhumance » révèle deux informations : « trans » (au-delà) et « humus » (le pays) car le voyage qu’il désigne conduit au-delà du territoire d’origine. La transhumance désigne en effet le déplacement saisonnier d’un troupeau en vue de rejoindre une zone où il pourra se nourrir (définition extrait du Larousse). 

C’est une pratique pastorale étroitement liée à la géographie et aux climats méditérranéen et montagnard… Elle permet de pallier le climat chaud et sec en été qui sèche les pâturages des basses altitudes et rend impossible la culture d’herbe et de fourrage vert en été. Dès le mois de juin, les troupeaux gagnent les montagnes où l’herbe pousse suite à la fonte des neiges. Ils n’en reviendront qu’entre septembre et novembre, avant que la neige ne les recouvre de nouveau. C’est une part importante de l’alimentation des troupeaux qui provient des alpages, très variable selon l’orientation des systèmes de production, la race, l’altitude.  

La transhumance est une pratique qui répond aux objectifs de production de l’éleveur en assurant une alimentation naturelle et de qualité pour son troupeau tout en facilitant la reconstitution et la pérennisation de la ressource de par sa gestion extensive. La transhumance est une adaptation de la conduite des troupeaux au milieu et au rythme naturel des parcours et bien souvent, une nécessité pour un grand nombre d’éleveurs ! 

On parle de transhumances au pluriel puisque leurs caractéristiques varient en fonction du type d’élevage et du besoin des troupeaux : transhumances estivales ou hivernales (les troupeaux se déplacent depuis les montagnes pour hiverner en plaine, c’est une transhumance inverse), transhumances locales ou de longue distance, transhumances ovines ou bovines, transhumances à pied ou en camion, transhumances collectives ou individuelles, etc  

En Isère, les alpages sont utilisés par des éleveurs issus des communes mêmes des alpages, de communes plus éloignées du département isérois mais aussi de troupeaux venant de plus loin. Nous parlons par exemple des grands transhumants pour les troupeaux originaires de la plaine de la Crau, des environs d’Arles… Ils constituent un gros pourcentage des troupeaux ovins transhumants dans les alpages isérois (cf. le graphique ci-dessous).

Graphique issu de l’enquête pastorale 2012-2014 mettant en avant l’origine des animaux en % de l’effectif présent. Ainsi on s’aperçoit que près de 70 % des 102 000 ovins sont originaires de ferme située en dehors du département isérois. 

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